HUMID CUSTOMERS (les habitants humides)

Une extra-terrestre et un chasseur, une histoire d’amour en trois parties sans compter: apparition des formes, naissance du sens (rencontre des corps), mémoire et adaptation du mouvement.
Un conte cinématographique itinérant, le portrait de Nana.

Il fallait (absolument par tous les moyens) s’éloigner des objets, outils que forment mon quotidien pour inventer un lien entre “ l’autre et moi-même” dans ces terres inconnues, chercher la pléthore.

“ Au départ pas de scénario, d’écriture …; des choses troubles apparaissaient tout d’un coup avec une clarté aveuglante et peut-être que les choses déjà trop claires ne faisaient que s’embrumer et s’alourdir par elles mêmes. L’écriture s’est dessinée avec le temps de l’oralité, de la chose en train de se faire, de se modeler, de se sentir. “



La jetée – LA TENTATION, LE VERTIGE
“ je me jette ? ou j’attends quelque chose “

Pierrot Lunaire – L’APPARITION EN RÊVE;
PRÉMONITION . MASQUE . LE CONTE:
LA FIGURE D’UNE FEMME

Mer, tempête, Andalousie, l’extra-terrestre – FIGURE MYTHIQUE du Pierrot Lunaire
transformé en actrice de cinéma (de film muet)

Le chasseur PART À LA RECHERCHE
ERRANCE

LES TOMBES. LA MORT – la naissance
NAISSANCE DU MYTHE
L’ECUME. Fertilité

CEVENNES, RENCONTRE du chasseur et de l’extra-terrestre

LANGUIDOU, EXTASE, L’AMOUR
La copulation. Les ruines (métaphoriques)

ENTRÉE dans la matière picturale
La coagulation: copulation
L’extase de l’amour se transorme en GRÂCE.
Voyage dans la matière. L’ébullition

Naissance de la parole
Du dialogue
Le partage des mots. Du sens SENS

Citrouille –LA MUSIQUE / LA DANSE
L’érotisme des corps
Qui partagent
L’INTIME

Andalousie – le mouvement décomposé
Du metteur en scène
De l’actrice comme ECRAN. REFLET
La mise en scène du corps
Et de sa multiplicité.

La multiplicité dans sa lenteur.
La présence. L’opulence
D’un corps filmé au ralentit.
Où se joue t-il ?
Où se cache t-iI ?
Où se vit-il ?
Quel est sa puissance d’opacité ?
S’imbibe t-il de la lumière ou bien est ce la lumière qui l’immortalise.
Son mouvement (le corps) insignifiant (décomposé) fait-il qu’on peut le regarder à nouveau.
Prendre ce temps là.

MOMENT ONIRIQUE
L’homme dans le jeu de la caméra est pris au piège
(il se fait tuer par l’actrice)
RENVERSEMENT. Boulversement des rôles
L’ACTRICE PART
LE MASQUE RÉAPPARAIT
DANS UN COIN DU CIEL
L’IMAGE MISE À SAC

Le vrai boulversement reste l’amour.

L’opulence du corps, de la vie malgré la mise en jeu.
Les choses perçues se dissolvent de cette mémoire. Que reste-t-il ?

“ oui, un mouvement étrange venait à moi, une possibilité inoubliée, qui se moquait des jours, qui rayonnait à travers la nuit la plus sombre, une puissance sans regard contre laquelle l’étonnement, la détresse ne pouvait rien “

Maurice Blanchot

Nana
dans un film de Nicolas Gerber

HUMID CUSTOMERS
(les habitants humides)

musiques
Arnold Schönberg, Tsikamoï, Nervus Vagus, Bonobos

textes
Jean- Luc Nancy, Maurice Blanchot

8mm / dv - couleurs - 66 mn - ©2003 petaouscnock films